Chocolat Dubaï est partout dans les supermarchés… mais ce que disent vraiment les tests va en refroidir plus d’un

Sur TikTok et Instagram, des mains cassent des carrés ultra épais d’où s’échappe une crème vert pistache : le chocolat Dubaï est devenu la friandise virale du moment. En rayon, les versions Lindt, Miskets ou Le Damas disparaissent en quelques heures.

En magasin, ce segment se positionne très haut : le prix moyen du chocolat Dubaï atteint 66,80 €/kg, contre 14,60 €/kg pour une tablette classique. De quoi interroger : ce buzz pistache justifie‑t‑il vraiment un tel surcoût ?

Chocolat Dubaï : un produit très gourmand, et très cher à cause de la pistache

Les tablettes emblématiques comme Mardinni ou Le Damas se vendent souvent bien au‑delà de 50 €/kg. Pour la pistache, ingrédient clé du fourrage, un grossiste décrit une offre sous tension : « Il y a eu dans le même temps une forte baisse de la production américaine, surtout en Californie, notre principal fournisseur, nous explique un grossiste en fruits secs. Sans compter que les importations de pistaches d’Iran, autre gros producteur, sont en grande partie stoppées », explique‑t‑il.

Selon une analyse relayée par le magazine Saveurs, une tablette Lindt très chargée en pistaches affiche déjà près de 45 % de pistache pour un peu moins de 70 €/kg, quand des créations de chefs, beaucoup plus chères, en contiennent parfois trois ou quatre fois moins ; le prix « n’est pas toujours corrélé » à la qualité des ingrédients.

Goût du chocolat Dubaï : que disent vraiment les avis et tests ?

Au moment de goûter, la déception revient souvent. À propos d’une tablette Germiyan, des journalistes ont noté qu’elle n’avait « pas le goût de pistache ». L’un des testeurs tranche : « Son goût est tellement sucré qu’on pourrait croire qu’il s’agit de chocolat blanc », avec un profil dominé par le sucre plus que par la pistache.

Les listes d’ingrédients confirment ce ressenti, avec sucre en tête, huiles végétales, sirop de glucose et plusieurs additifs, dont « un émulsifiant peu recommandable », le polyglycérol polyricinoléate, selon 60 Millions de consommateurs. La diététicienne Myriam Moussier rappelle : « Soyons clairs, le chocolat de Dubaï n’a rien à voir avec une tablette de chocolat au lait classique en termes de calories. Il est d’abord beaucoup plus gras du fait de son fourrage pistache et des matières grasses. Et beaucoup plus sucré », et recommande de le considérer comme une confiserie occasionnelle.

Qualité réelle du chocolat Dubaï : est‑ce que ça vaut son prix ?

Les analyses du laboratoire allemand Stiftung Warentest, relayées en Europe, sont tout aussi sévères : « Nous n’avons trouvé aucun goût unique ni aucune qualité exceptionnelle, mais nous avons trouvé des mycotoxines et des contaminants », indiquent ses experts. Deux tablettes fabriquées à Dubaï se sont même révélées « significativement contaminées par des matières grasses potentiellement cancérogènes ».

Au vu de ces tests, le chocolat Dubaï apparaît rarement au‑dessus d’un bon chocolat lait pistache artisanal, alors que son prix moyen reste environ cinq fois plus élevé. Quelques références plus épaisses comme Mardinni ou Le Damas se démarquent, mais le marketing sur les réseaux sociaux pèse clairement dans la note finale.

Le chocolat Dubaï est-il vraiment bon ?

Les tests le jugent souvent très sucré, correct au mieux, rarement exceptionnel.

Le chocolat Dubaï est-il mauvais pour la santé ?

Plus gras et plus sucré qu’un chocolat au lait classique, il reste une confiserie ponctuelle.

Comment choisir une tablette de chocolat Dubaï ?

Vérifier le pourcentage de pistache, les huiles utilisées, les additifs et comparer le prix au kilo.