"L’air intérieur est 2 à 5 fois plus pollué" : ces plantes dépolluantes sont les plus efficaces selon les experts
Peinture, meubles neufs, bougies parfumées : votre air intérieur peut être plus pollué que dehors. Voici comment des plantes qui purifient l’air de la maison améliorent vraiment votre quotidien… ou pas tout à fait.
Odeurs de peinture neuve, bougies parfumées, meubles fraîchement montés : nos pièces se remplissent vite de composés chimiques invisibles. Beaucoup de personnes cherchent des plantes qui purifient l’air de la maison pour rendre leur intérieur plus sain. Toutes n’ont pourtant pas les mêmes pouvoirs.
L’Organisation Mondiale de la Santé rappelle que l’air intérieur est en moyenne 2 à 5 fois plus pollué que l’extérieur et que cette pollution domestique pèse lourd sur la santé mondiale. Pas étonnant que les plantes dépolluantes d’intérieur, mises en lumière par la Nasa, suscitent autant d’intérêt.
Pourquoi adopter des plantes qui purifient l’air de la maison
Ces plantes purificatrices d’air agissent par phytoremédiation : leurs feuilles et surtout leurs racines captent certains polluants, qui sont ensuite stockés ou dégradés grâce à la plante et aux micro-organismes du substrat. Elles s’attaquent surtout aux COV comme le formaldéhyde, le benzène ou le xylène, très présents dans nos logements.
En conditions réelles, on parle surtout de systèmes passifs : quelques pots disséminés dans la pièce. Une étude menée en 2012 dans des écoles a montré qu’un groupe de six plantes pouvait réduire les particules fines PM10 d’environ 30 % et faire chuter nettement la concentration de COV.
Les plantes dépolluantes les plus efficaces dans la maison
Parmi les espèces les plus étudiées, le Spathiphyllum, ou fleur de lune, tient la tête : il élimine ammoniac, formaldéhyde, xylène, benzène et trichloréthylène et augmente l’humidité, idéal pour la salle de bains. Le palmier Aréca filtre lui aussi monoxyde de carbone, formaldéhyde, benzène et xylène.
Autre valeur sûre, le Chlorophytum, ou plante araignée, peut éliminer jusqu’à 96 % du monoxyde de carbone en 24 heures et capte aussi formaldéhyde et xylène. La liane du Diable (Pothos), la fougère de Boston et le Ficus elastica, ou caoutchouc, agissent sur ces mêmes polluants.
Comment utiliser ces plantes dépolluantes sans se tromper
Les études récentes nuancent tout de même l’enthousiasme autour des plantes dépolluantes. En 2019, des chercheurs ont estimé qu’il faudrait de 10 à 10 000 plantes par mètre carré pour atteindre les niveaux de dépollution d’un purificateur d’air, et en 2022 ils ont mesuré des débits d’air pur compris entre 0,002 et 0,084 m3/h seulement.
Dans une maison, ces plantes complètent l’aération quotidienne et une bonne ventilation. Respectez leurs besoins : Aloe vera au plein soleil dans un sol drainant, fougère de Boston et Spathiphyllum en ambiance humide, Ficus benjamina en lumière douce. Côté sécurité, Aréca, palmier bambou et Chlorophytum sont non toxiques, alors que Pothos, Ficus elastica, Lierre ou chrysanthème doivent rester hors de portée des enfants et des animaux.
Quelle plante dépolluante est la plus efficace à la maison ?
Les études mettent surtout en avant le Spathiphyllum, l’Aloe vera, le Chlorophytum, le Pothos, l’Aréca et la fougère de Boston.
Les plantes dépolluantes remplacent‑elles un purificateur d’air ?
Non, les travaux de 2019 et 2022 estiment qu’il faudrait de 10 à 10 000 plantes par mètre carré pour atteindre l’efficacité d’un purificateur d’air domestique.
Quelles plantes dépolluantes sont sans danger pour les animaux ?
Le palmier Aréca, le palmier Chamaedorea et le Chlorophytum sont décrits comme non toxiques, tandis que le Pothos, le Ficus elastica, le Lierre ou le chrysanthème doivent rester hors de portée des chiens et des chats.